L’austérité en Espagne est-elle propice à l’infidélité / l’adultère ?

Noël Biderman, représentant historique du site adultère Ashley Madison donne son avis sur cette question dans une interview accordée au magazine Newsweek (source).

Réponse rapide …

OUI !

L’austérité (la crise) aurait bien une influence sur l’augmentation du nombre d’infidélités en Espagne d’après

Chiffres à l’appui …

« L’Espagne a actuellement l’un des taux de divorce les plus élevés d’Europe, avec 61 mariages sur 100 qui se terminant par un divorce. Madrid et Barcelone sont les points les chauds en matière d’infidélité. Ces villes représentent respectivement 12,9% et 8,5% de l’effectif national du site [Ndlr : Ashley Madison]. Deux tiers des utilisateurs espagnols masculins et féminins sont âgés entre 30 et 50 ans. Les trois quarts des utilisateurs ont pour leur part un revenu intermédiaire qui se situe entre 23000 et 70000 euros par an ».

Il caresse ses clients potentiels en Europe (second plus grand marché après les USA en toute logique) dans le sens du poil :

« Quand on parle de nudité ou de sexualité, les Européens sont toujours plus en avance sur les Nord-Américains. Les Européens s’intéressent au côtés économiques et financiers des activités de ce site » (mode traduction paraphrasée activée) .

Discussion

Rhétorique, théorie sous-jacente ?

Plus de chômage = plus de motifs de crises / disputes = plus de temps libre = plus d’opportunités de vivre de nouvelles aventures ?

Notre modeste réponse ?

Franchement, la conclusion semble pour le moins hâtive.

De très nombreux critères peuvent expliquer la hausse présumée du nombre de cas d’infidélité en Espagne (ou encore au Portugal ou dans d’autres pays où peu d’enquêtes sérieuses existent sur le sujet).

Facteurs sociologiques, religieux, culturels, médiatiques, libertaires …

Biderman ne manque d’ailleurs pas de souligner lui-même certains de ces autres facteurs pour d’autres pays que l’Espagne, d’autres ‘marchés’ …

(Turquie, Arabie Saoudite, Corée du Sud, Japon, Mexique, Etats-Unis, France etc).

Il vante le mérites de son site pour les personnes qui souhaitent vivre des expériences extraconjugales dans le plus grand secret dans les pays où les riques liés à l’adultère sont les plus grands !

« Nous offrons un service sécurisé qui, nous l’espérons, permettra de préserver la liberté de toutes les personnes infidèles, y compris dans les pays où les moeurs sociales sont les plus contraignantes face à ce type de comportement » explique (en mode version diplomatique) Biderman.

L’évocation de telles informations ne manque pas de soulever de – ici comme ailleurs – de nombreuses polémiques.

Les publicités pour des sites infidèles diffusées au grand jour (à la télé, dans le métro, dans les rues, dans les magazines accessibles au grand public) soulèvent toujours de nombreuses réactions.

De nombreux tabous sont déjà tombés en France.

Mais la situation n’est pas la même en Espagne ou au Portugal pour ne citer que ces pays.

En effet, les convictions religieuses restent encore très fortes dans ces pays.

Pour combien de temps ?